PHILOSOPHIE DE L'ÉCART
« L’art, c’est imposer un schéma à l’expérience et notre plaisir esthétique est la reconnaissance de ce schéma. »
Alfred North Whitehead
Potentiel de la situation
Gyappu s'intéresse à deux systèmes esthétiques que tout oppose, en apparence. D'une part celui de l'art tailleur d'origine britannique, et d'autre part celui de l'esthétique nippone de l'époque Edo [1603 - 1868].
Chacun exprimant à sa façon le Beau, avec ses codes, ses formes et sa symbolique, comme deux possibles de la pensée. Bien que chaque système se soit développé indépendamment l'un de l'autre, ils partagent un point commun : ils sont en train de disparaître.
En effet, les concepts nippons tels que Iki, Wabi, Sabi, Shibumi ou Mono no aware (liste non exhaustive) sont au mieux cités et au pire galvaudés voire ignorés.
De même, le vêtement décontracté a eu la faveur de la majorité, entraînant ainsi une hémorragie sévère du système qu'est l'art tailleur.
Chaque système esthétique peut être considéré comme un organisme vivant, jouissant de son propre système immunitaire. Nous nous sommes donné pour mission de renforcer le système immunitaire de chacun, le vêtement étant le support de ce combat.
Se jucher sur des épaules de géants
Fondamentalement, Gyappu est une étude de l'esthétique au sens philosophique du terme.
A la naissance de l'aventure, il y a une pensée, celle du philosophe François Jullien. Lui qui a voué sa vie à l'analyse méthodique des écarts entre Chine et Occident, la pertinence de son œuvre a fait de lui un des philosophes les plus influents de notre époque. Sa pensée a recensé, élaboré, organisé des outils, comme il dit "des stratégies obliques". Ce sont ces stratégies que nous avons utilisées pour construire l'ossature de Gyappu.
Pour mettre en place ces stratégies, il fallait aussi des ressources à explorer, de la matière à travailler. C'est vers les grands classiques de la littérature que nous nous sommes tournés, par exemple chez Junichirô Tanizaki. Accompagnés de nombreux autres auteurs, ce sont sur ces épaules de géants que nous nous sommes juchés pour bâtir des ponts.
De cœur à cœur
Une philosophie peut donner des idées, mais elle peut aussi offrir des moyens pour imaginer et façonner des objets. Ici, il s'agit de vêtements.
A nos yeux, il ne doit pas y avoir d'un côté une philosophie et de l'autre un vêtement, que l'on greffe ensemble (par plaisir, par envie, pour mieux vendre...). C'est pour éviter cet écueil d'incohérence que nous utilisons une philosophie pour structurer un produit "de l'alpha à l’oméga". La philosophie est la cause concrète, l'essence du produit.
Après de longues recherches, configurations et essais, le meilleur compromis possible pour renforcer les deux systèmes est de les faire dialoguer, en tentant de prendre acte du fond et de la forme.
La forme de Gyappu est sartoriale. Elle est franche, incisive et se veut imperméable au temps.
Le fond de Gyappu articule des concepts de l'esthétique nippone, ceux-là mêmes qui régissaient le quotidien de l’époque Edo.
Nous postulons que faire de fréquents allers et retours entre ce fond et cette forme, en boucle, permet cette étude de l'esthétique.
A chaque fois que vous voyez, touchez, sentez, une pièce Gyappu, vous expérimentez la synergie de ces boucles successives entre fond et forme.
A chaque fois que vous portez une pièce autant qu'elle vous transporte, vous appréciez les effets d'une philosophie qui construit un produit.
Faire dialoguer deux systèmes, de cœur à cœur.
Ishin-denshin - 以心伝心
PHILOSOPHIE DE L'ÉCART
« L’art, c’est imposer un schéma à l’expérience et notre plaisir esthétique est la reconnaissance de ce schéma. »
Alfred North Whitehead
Potentiel de la situation
Gyappu s'intéresse à deux systèmes esthétiques que tout oppose, en apparence. D'une part celui de l'art tailleur d'origine britannique, et d'autre part celui de l'esthétique nippone de l'époque Edo [1603 - 1868].
Chacun exprimant à sa façon le Beau, avec ses codes, ses formes et sa symbolique, comme deux possibles de la pensée. Bien que chaque système se soit développé indépendamment l'un de l'autre, ils partagent un point commun : ils sont en train de disparaître.
En effet, les concepts nippons tels que Iki, Wabi, Sabi, Shibumi ou Mono no aware (liste non exhaustive) sont au mieux cités et au pire galvaudés voire ignorés.
De même, le vêtement décontracté a eu la faveur de la majorité, entraînant ainsi une hémorragie sévère du système qu'est l'art tailleur.
Chaque système esthétique peut être considéré comme un organisme vivant, jouissant de son propre système immunitaire. Nous nous sommes donné pour mission de renforcer le système immunitaire de chacun, le vêtement étant le support de ce combat.
Se jucher sur des épaules de géants
Fondamentalement, Gyappu est une étude de l'esthétique au sens philosophique du terme.
A la naissance de l'aventure, il y a une pensée, celle du philosophe François Jullien. Lui qui a voué sa vie à l'analyse méthodique des écarts entre Chine et Occident, la pertinence de son œuvre a fait de lui un des philosophes les plus influents de notre époque. Sa pensée a recensé, élaboré, organisé des outils, comme il dit "des stratégies obliques". Ce sont ces stratégies que nous avons utilisées pour construire l'ossature de Gyappu.
Pour mettre en place ces stratégies, il fallait aussi des ressources à explorer, de la matière à travailler. C'est vers les grands classiques de la littérature que nous nous sommes tournés, par exemple chez Junichirô Tanizaki. Accompagnés de nombreux autres auteurs, ce sont sur ces épaules de géants que nous nous sommes juchés pour bâtir des ponts.
De cœur à cœur
Une philosophie peut donner des idées, mais elle peut aussi offrir des moyens pour imaginer et façonner des objets. Ici, il s'agit de vêtements.
A nos yeux, il ne doit pas y avoir d'un côté une philosophie et de l'autre un vêtement, que l'on greffe ensemble (par plaisir, par envie, pour mieux vendre...). C'est pour éviter cet écueil d'incohérence que nous utilisons une philosophie pour structurer un produit "de l'alpha à l’oméga". La philosophie est la cause concrète, l'essence du produit.
Après de longues recherches, configurations et essais, le meilleur compromis possible pour renforcer les deux systèmes est de les faire dialoguer, en tentant de prendre acte du fond et de la forme.
La forme de Gyappu est sartoriale. Elle est franche, incisive et se veut imperméable au temps.
Le fond de Gyappu articule des concepts de l'esthétique nippone, ceux-là mêmes qui régissaient le quotidien de l’époque Edo.
Nous postulons que faire de fréquents allers et retours entre ce fond et cette forme, en boucle, permet cette étude de l'esthétique.
A chaque fois que vous voyez, touchez, sentez, une pièce Gyappu, vous expérimentez la synergie de ces boucles successives entre fond et forme.
A chaque fois que vous portez une pièce autant qu'elle vous transporte, vous appréciez les effets d'une philosophie qui construit un produit.
Faire dialoguer deux systèmes, de cœur à cœur.
Ishin-denshin - 以心伝心